dimanche 10 février 2008

Carla Bruni: première femme fatale de France?


Moins de 4 mois après son retentissant divorce, le 3ème mariage du Président Sarkozy fait couler beaucoup d'encre...Taper "Sarkozy Bruni" dans Google renvoie près de 9 millions de pages. On s'indigne d'une telle mise en avant de la vie privée du résident de l'Elysée, mais sur ce blog, c'est une autre facette de l'histoire qui retient notre attention.
Peut-on raisonnablement penser que cette union, célébrée dans l'urgence, a quelque chance que ce soit de perdurer? Sarkozy a innové en étant le premier président au monde à divorcer durant son mandat. Et à regarder la situation de près, on se dit que tous les éléments sont réunis pour qu'il réussisse la passe de deux.

Les médias l'ont relaté de long en large, Carla Bruni a un passé amoureux tumultueux. Stéphane Bern, avec toute la modération de lèche-bottes du gotha qui le caractérise, emploie le joli euphémisme de "femme libre"...Mais l'on s'imagine sans peine que des qualificatifs moins respectueux doivent fuser derrière les comptoirs après le 3ème Ricard à l'heure de l'apéro.
Car la belle affiche un impressionant tableau de chasse: A son palmarès, des stars de la musique comme Eric Clapton, Mick Jaegger, Jean-Jacques Goldman, Florent Pagny ou Louis Bertignac. Les acteurs Vincent Perez, Guillaume Canet, Charles Berling, Kevin Costner, Christopher Thompson. Le réalisateur Léos Carax. L'avocat vedette Arno Klarsfeld, le business man multi-milliardaire Donald Trump... même le politique Laurent Fabius. Sans compter Giovanni Malago ou Dimitri de Yougoslavie.
Elle aime les hommes de pouvoir et ne s'en cache pas. C'est une prédatrice et elle l'assume entièrement. Elle déclare "Une fois que le désir est appliqué, satisfait, il se transforme. Je ne cherche pas particulièrement l'établissement des choses: l'amour et le couple ne me rassurent pas".
L'un de ses faits d'armes les plus retentissants est même relaté par Justine Levy, la fille de Bernard-Henri, dans son roman "Rien de Grave" (2004). Il y est décrit comment Carla en 1999, alors en couple avec l'éditeur Jean-Paul Enthoven a séduit implacablement le mari de Justine et fils de Jean-Paul, Raphaël Enthoven, avec qui elle aura un enfant en 2001. Cela ne l'a pas empêchée de mettre un terme à la relation quelques années plus tard.

Carla est un oiseau rare: Issue d'une grande famille turinoise, elle a toujours cotoyé les somments: Bien qu'ayant mis un terme à sa carrière en 1999, elle demeure aujourd'hui parmi les mannequins les plus célèbres, et sa reconversion dans la chanson a été un franc succès, couronné par une Victoire de la Musique. Intelligente, cultivée, ravissante, il semble que tout lui réussisse, que rien ne lui résiste. Le titre de Première Dame de France, acquis à 39 ans la place encore plus sous le feux des projecteurs et fait désormais d'elle une icône, à l'instar d'une Lady Diana en Angleterre. A la différence près que ces deux femmes ont des destins croisés: Diana est une modeste roturière, alors que Carla est née avec une cuillère d'argent dans la bouche. Diana a subi l'adultère et l'humiliation de la part de son mari le Prince Charles, alors que Carla séduit les hommes à tour de bras et détruit les couples sans état d'âme. Et lorsqu'on constate à quel point Diana, plus de 10 ans après sa disparition, est encore présente dans la mémoire collective (surtout celle des femmes à tendances féministes), on peut s'attendre à un véritable boulversement des mentalités. Car à n'en pas douter, avec un tel cursus et une telle exposition médiatique, la nouvelle épouse du président va, elle aussi, devenir immanquablement une référence, un modèle pour des millions de femmes.

Il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir à quel point les femmes sont volages de nos jours: 80% des cas de divorces sont initiés par elles, et, comme nous le relations ici même il y a quelques semaines, les sites dédiés à la gent féminine publient même des articles mode d'emploi pour pratiquer l'adultère. Mais jusqu'à ce jour, ces entorses à la morale étaient tenues sous silence.

L'hypocrisie ambiante est-elle en passe de disparaître? Madame tout le monde va-t-elle désormais assumer l'instabilité sentimentale et la propension à l'infidélité qui la caractérisent avec l'avènement d'une femme fatale telle que Carla Bruni? Allons nous assister à la légitimisation de la salope? Une question fondamentale, dont la réponse dépend en partie de la pérennité du couple présidentiel.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Recherchez la définition de l'expression "femme fatale" avant de l'approprier à n'importe qui !

Claude09 a dit…

Femme fatale pour la France ? Je vois cela dans ce sens. Si tant de femmes s'identifient à Carla Bruni, ce n'est pas pour son talent mais pour son charisme que lui donne « sa cuillère en argent dans la bouche de naissance ». Ce qui est plus grave, c’est qu’elles y croient.

Bizarrement, dès qu'une personne est célèbre, on lui prête du talent. Ou des excuses pour ne point en avoir.
Pierre Doris, dans un de ses sketches en avait parlé : " Ce matin, je suis tombé sur le plateau. Comme je suis célèbre, on a dit que j'avais eu un malaise. Du temps où je n'étais que figurant et que je tombais, on disait que j'étais saoul "...

Cela représente bien la vraie mentalité du showbiz. On n’y a pas d’amis, on n’y a que des comparses. Comme en politique.

Je suis même peiné que Jean-Jacques Goldman soit tombé dans le panneau. Ragots ou vrai, qu’on l’aime ou pas, on ne peut pas lui reprocher d’être sans talent ou sans culture. Qu’a-t-il pu trouver chez cette femme superficielle ? Bonne question.

Une amie, peau de vache, m’a dit un jour que pour faire une radiographie à Carla Bruni, une simple bougie suffisait, épaisse comme elle l’est.

Perso, je pense que je m’emmerderais beaucoup en sa compagnie.