mardi 27 novembre 2007

Pourquoi les femmes croient au Prince Charmant?

Selon Wikipédia, le Prince Charmant est l'homme idéal paré de toutes les qualités, dont rêvent toutes les femmes.

L'écrivain Alain Soral, pour sa part, le décrit ainsi:
Prince : homme socialement dominant, jeune et à l'avenir encore plus prometteur (roi).
Charmant : à la fois bien fait et courtois.
Conclusion : les jeunes filles, pour combler leur attente amoureuse, espèrent donc rencontrer un mâle dominant, jeune, plein d'avenir, bel et galant homme. Soit l'optimum de ce qu'elles peuvent attendre de leur accouplement pour vivre entretenues et assurer le meilleur patrimoine - matériel et génétique - à leur progéniture. Une innocente rêverie qui révèle, en fait, un sacré sens pratique !


On pourrait penser que la libération des moeurs, l'avènement du féminisme, l'augmentation inquiétante des taux de divorce ou encore la pratique de la tournante auraient sonné la fin au mythe, mais rien ne semble y faire...

Il est proprement stupéfiant de constater à quel point les femmes s'évertuent encore à ne pas vouloir considérer les hommes tels qu'ils sont vraiment, contribuant, par leurs attentes impossibles à satisfaire, à l'échec inéluctables de leurs relations et donc à leur malheur programmé. Pourquoi continue-t-on de formatter le cerveau des petites filles à coup de contes de fées et de rose bonbon, alors que l'on sait pertinemment qu'elles vont en souffrir le jour où l'illusion s'évanouira?

Figure littéraire apparaissant dans l'oeuvre de Perrault, des frères Grimm, de Madame d'Aulnoy ou encore d'Andrew Lang, c'est néanmoins dans la version de Cendrillon par Walt Disney (1950) qu'est faite référence explicite au terme de Prince Charmant pour la première fois. Et il faut bien avouer que la maison Disney, fidèle à sa stratégie de vendeuse de rêves, a su exploiter le filon depuis. Pour preuve, ces quelques titres de la litérature enfantine, dignes d'une campagne de propagande, proposés dans une série dédiée, intitulée Ma Princesse Préférée




En commun sur ces illustrations, des jeunes filles exaltées par la force de leurs sentiments, en robe de soirée...et seules. Car le Prince Charmant est une utopie, il est immatériel.
Le champ sémantique du résumé de chacun des livres vaut également le détour:
"Avec mon Prince, nous fêtons notre premier anniversaire de mariage ! Je veux lui offrir le plus beau de tous les cadeaux: Un diamant aussi pur que notre amour."
"Ariel n'a plus qu'une idée en tête : épouser la statue du Prince Éric (.../...) La Petite Sirène va s'inventer une cérémonie de mariage inoubliable !"
"je suis la Princesse Jasmine et l'heureuse épouse d'Aladdin (.../...)Notre ami le génie (.../...) a l'air bien triste (.../...)Lui aussi aimerait connaître le grand amour"
"Depuis que j'ai épousé le prince Philippe, je vis un rêve éveillé !
"

Sachant que 80% des divorces sont initiés par la femme dans le couple, faut-il aller chercher plus loin les raisons de l'échec de tant de mariages? Les petites filles sont conditionnées à associer la notion de bonheur à celle de mariage, à attendre qu'un homme parfait vienne les arracher à leur misère affective et leur procurer un bonheur total, inconditionnel et éternel. Le jour de leur mariage, elles arboreront, elles aussi, une longue robe blanche de princesse symbolisant leur pureté, (même si jusque là, elles se sont déjà envoyé un aller-retour terre-lune en longueurs de bite cumulées) et seront ce qu'elles désirent le plus: le centre des attentions. Combien d'entre-elles réfléchissent au préalable à l'après, au lendemain?

Dans son ouvrage Cherche désespéremment l'homme de ma vie, la psychothérapeute Sylvie Tenenbaum évoque le sujet de la solitude au féminin comme une résultante de ces croyances réductrices sur l'amour, génératrices de tant de déceptions et de souffrance. Au cours d'une interview, elle fustige cette attitude. Quelques morceaux choisis:

"À quinze ans, le prince charmant, ça peut être mignon. Mais il arrive un moment où, adulte, il faut redescendre sur terre. Les femmes peuvent être très mûres dans l'organisation de leur vie professionnelle, mais dans le domaine affectif ce sont parfois des petites filles ou des adolescentes"

"Nous sommes dans une société qui est dans le tout, tout de suite, maintenant. Le bonheur cela ne se trouve pas dans un distributeur de coca ou de café. Et j'ai parfois un peu l'impression que c'est ce qu'il y a dans leurs têtes. Beaucoup de choses pourtant leur ont été difficiles. Ce n'est pas toujours facile de mener à bien une carrière. Elles se sont battues mais elles croient peut-être encore qu'en se battant, elles trouveront l'amour idéal. Mais l'idéal dans la vie affective, ce n'est pas la réalité, en tous cas celle des hommes et leur façon de vivre à deux. Au début d'une relation, il y a un grand enthousiasme car elles se sentent aimées donc exister et puis après ça redescend parce que la réalité les rattrape."

"Si le prince ne remplit pas à tous les critères 20 sur 20, il est jeté comme une vieille serviette ! Les femmes critiquent les hommes qui prennent les femmes pour des objets, mais c'est pareil dans l'autre sens !"

"Certaines femmes désirent que l'homme leur consacre tout son temps libre. Plus de copains, plus de famille à eux, etc. C'est totalement infantil. C'est comme le tout petit enfant qui dans les deux premières années de sa vie avait sa mère à sa disposition. C'est de la toute puissance infantile."

"La confusion des désirs, c'est: "je veux un homme dans ma vie et en même temps je les trouve tous nuls !" Ce peut être aussi : "je ne veux pas sacrifier ma liberté alors je veux une relation d'amour total et en même temps je ne veux pas donner grand-chose". La femme, souvent ne sait pas ce qu'elle veut."

"Une femme intoxiquée de l'amour, c'est une femme qui n'aime pas l'homme comme une personne, un être humain de chair et de sang, d'âme, de cœur et d'esprit. C'est une femme qui est amoureuse de l'amour et donc qui va plaquer tout ce dont elle rêve en termes de vie amoureuse sur quelqu'un qui lui plait physiquement. Comme, petit à petit, elle va s'apercevoir que ce quelqu'un est un être humain, elle va aller vers une autre rencontre. C'est la quête du Graal. Elle cherche l'amour et non pas quelqu'un pour vivre l'amour. Finalement le partenaire devient gênant. Il vaut mieux parfois en rêver."

"Etre amoureuse ou amoureux c'est être très attiré(e), avoir besoin d'être avec, de se toucher, de partager plein de choses mais sans vraiment connaître l'autre. Aimer, c'est connaître, c'est aller en profondeur."

"Mon livre a vraiment été écrit pour cela : proposer aux femmes des pistes de réflexion pour prendre conscience des choix qui ont été faits, de leurs responsabilités dans leurs ruptures. Il n'y a pas que des "méchants hommes" qui les quittent. Quand on est quittée, c'est qu'en général on a tout fait inconsciemment pour l'être."

A bonnes entendeuses...

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mercredi 21 novembre 2007

Les couvertures de Oui-Oui détournées - Série#3

Puisque les internautes semblent apprécier les précédentes séries, voici quelques nouvelles créations...













Voir aussi la 1ère série et la 2ème série

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lundi 5 novembre 2007

Mariage et Divorce: Statistiques

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Il suffit de regarder dans son entourage pour constater que la notion de couple est de plus en plus fragilisée. Avant de se lancer dans l'aventure décidément de plus en plus hasardeuse du mariage, beaucoup d'amoureux aimeraient savoir, statistiquement, quelle probabilité a leur union de capoter.

Or, cette notion est extrêmement difficile à quantifier, car si l'on dispose des chiffres relatifs au nombre de mariages et de divorces par année, on ne peut en déduire des statistiques fiables, sans introduire la notion de durée du mariage. En effet, parmi les 150 000 couples divorcés en 2005, combien s'étaient mariés en 1970? combien en 2004? Tous les chiffres annoncés sur le taux de divorce par rapport aux mariages durant les années précédentes sont donc le fruit d'extrapolations, et doivent prendre en considération une durée de mariage médiane.

Les chiffres communément admis concernant le divorce en France Aujourd'huisont de 42 divorces pour 100 mariages, contre seulement 12 divorces pour 100 mariages en 1970. Parmi les premières unions débutées vers 1990, qu'elles aient ou non pris la forme du mariage, 15 % ont été rompues dans les cinq ans, près de 30 % dans les dix ans.
Cet article rassemble et analyse les chiffres officiels les plus récents sur le sujet.

Tout d'abord, penchons-nous sur l'évolution du taux de divorce au cours des 30 dernières années. Le taux de divorce est le ratio: Nombre de divorces prononcés en une année / population totale moyenne de l'année.



Ce premier graphique montre clairement l'augmentation constante du nombre de divorce au fil des décennies. En gros, les cas de divorce ont plus que triplé entre 1975 et 2005, et doublé entre 1985 et 2005.
Cependant, la répartition des cas de divorce en fonction du nombre d'années de mariage reste identique (les quatre graphiques ont une forme similaire). Ainsi, l'on s'aperçoit que c'est durant la 4ème année (la 5ème en ce qui concerne 1985) qu'est atteint le plus haut taux de divorce. Ensuite, le taux décroit en fonction de la durée du mariage: Plus un couple dure, moins il a de chance de divorcer.

Voyons à présent l'évolution parallèle du nombre de mariages et du nombre de divorces depuis 1990 jusque 2005. Les chiffres pour 2006 et 2007 (incluant les territoires d'Outre Mer) sont ici.



L'on constate tout d'abord que le nombre de mariages connaît des fluctuations selon les années, tout en restant dans des valeurs relativement homogènes: La moyenne des mariages par année sur la période concernée est de 275 807, avec un écart-type de 12677. L'année 2000 a connu le plus grand nombre de mariage, le caractère symbolique du passage au nouveau millénaire ayant très certainement joué un rôle de catalyseur.
Il convient également de mentionner que sur la période étudiée, la population totale est passée de 56 millions d'individus en 1990 à plus de 61 millions en 2005, ce qui influence naturellement le nombre de mariages à la hausse. Autre facteur, l'introduction du PACS en 1999: Le nombre de couples pacsés augmente de façon constante depuis 2002 (25311 en 2002, 60473 en 2005). Le PACS représentant une alternative au mariage, il est sans doute le principal responsable de la tendance à la baisse du nombre de mariages observée depuis 2001.

L'évolution nombre de divorces, quant à elle, a connu une tendance très nette à la hausse depuis 1990: un peu moins de 106 000 cas en 1990 contre plus de 152 000 en 2005, ce qui représente une hause de près de 44%.
L'évolution récente est encore plus inquiétante, puisqu'entre 2001 et 2005, on note une augmentation de 34% des divorces.

Pour terminer, quelques chiffres sur l'évolution de l'âge du mariage des célibataires. Sans surprise, l'âge du mariage a augmenté, pour les deux sexes. L'augmentation est étonnament continue et régulière au cours des années, passant de 25,6 à 29,1 ans pour les femmes de 1990 à 2005 et de 27,6 à 31,1 ans pour les hommes. L'allongement de la durée des études, de la difficulté des jeunes à quitter le giron familial et certainement les craintes de voir échouer son mariage au vu des taux de divorce actuels expliquent cette augmentation substantielle sur une si courte durée.



Pour ceux qui trouvent les chiffres rébarbatifs, voici une petite vidéo humoristique qui traite du mariage...ou comment trouver une alternative au divorce pour se débarasser de son mari.



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vendredi 2 novembre 2007

Les couvertures de Oui-Oui détournées - Série #2: Oui-Oui est un dépravé

Quel dépravé ce Oui-Oui !














Voir aussi la 1ère série et la 3ème série

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